La mémoire : un allié dans la transformation de nos comportements ?

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La mémoire est le récit, l’autobiographie, c’est même l’identité narrative pour Paul Ricoeur, Philosophe, dans Temps et Récits. 

D’une manière plus générale, on parle de la #mémoire comme une fonction, considérée comme un lieu abstrait où viennent s’inscrire les notions, les faits. (Source : Larousse)

Cette fonction joue évidemment un rôle primordial dans le milieu #éducatif. On ne cesse d’apprendre et de (tenter de) mémoriser des notions. Comment la mémoire peut-elle devenir un allié dans la transformation de nos comportements ? Et de façon sous-jacente, comment mieux apprendre et mieux mémoriser ? 

Pour répondre à cette interrogation, il faut déjà être bien au clair sur ce qu’est la mémoire.

D’après Grégoire Borst, (Source : Enseigner aux élèves comment apprendre) il n’existe pas une mémoire mais plusieurs mémoires interconnectées et complémentaires. 

Par exemple, pour lire un texte, diverses mémoires sont utilisées : 

  • La mémoire de travail (à court terme) est au cœur du réseau.
  • La mémoire sémantique et la mémoire épisodique sont deux systèmes de représentation consciente à long terme. 
  • La mémoire procédurale permet des automatismes inconscients.
  • La mémoire perceptive est liée aux différentes modalités sensorielles. 

(Source : https://www.inserm.fr/dossier/memoire/)

Ainsi il n’y a pas de bonne ou de mauvaise mémoire. En réalité, il y a des mémoires, qui sont des zones du cerveau fonctionnant en système, et nous pouvons plus ou moins être performant dans une ou plusieurs, de ces formes de mémoires. 

Maintenant il faut savoir comment bien apprendre et mémoriser.

La mémoire de travail sert à stocker des #souvenirs et des #connaissances, à maintenir et manipuler des informations, du présent. Les images mentales que nous créons, peuvent servir au maintien des informations dans cette mémoire. Mais il existe des limites à celle-ci.

En effet, la #mémoiredetravail est sensible aux distractions et surtout limitée en qualité et en temps. Pour surpasser ces limites, il faut faire l’effort de maintenir le contenu de l’information, de le mémoriser sur le long terme, mais aussi de choisir les informations qui sont pertinentes.

Pour qu’une information soit mémorisée, elle doit passer de la mémoire de travail à la mémoire à long terme. 

Pour cela, il faut que le cerveau soit actif, qu’il aille chercher l’information mémorisée en se questionnant et donc en activant ses neurones. La répétition est une clé pour avoir un cerveau actif, c’est d’ailleurs pour cela qu’il est conseillé de s’entraîner et de tester ses connaissances, soi-même régulièrement, à courts, moyens et longs termes.

Une fois que l’on sait comment apprendre et que l’on connaît nos affinités avec un type de mémoire, on peut acquérir de meilleures #compétences. En effet, c’est la connaissance et la faculté de mise en œuvre de notre mémoire qui nous permet l’optimisation de l’acquisition de compétences. 

Nous sommes moins faussés dans nos souvenirs, les faits et les notions reviennent plus vite, plus justes. 

Comme le suggère Jacques Fradin, Président du GIEC du Comportement, la société est de plus en plus inactive et de plus en plus consommatrice. Or, la mémoire est un des nombreux biais qui peut être à l’origine de l’inaction humaine.

Avoir une mémoire performante, sur le long terme, est un des facteurs qui peut nous permettre de changer et de contourner ce biais. Une meilleure connexion avec soi-même, (mieux se comprendre) et la compréhension de notre fonctionnement, permettent de mieux engager la transformation de nos comportements et la transition vers le monde de demain.

Puisque la mémoire ne peut être saturée et qu’il y a une infinité de compétences à la portée de nos jeunes. Ils doivent s’apercevoir de cette diversité d’#opportunités. Faciliter l’apprentissage de connaissances, éveillera plus facilement la curiosité chez les jeunes, durant leurs études et pour leur vie professionnelle.

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